Merci Patron ! ou comment l’entreprise participe malgré elle à la création contemporaine

Merci-Patron-02

exposition thématique et collective

AndréChristian AlleManu V.

L’univers de l’entreprise, contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, est bien plus un espace d’aliénation que d’épanouissement, et selon Hervé Fischer: « l’art c’est l’évasion, la seule possible encore pour échapper à la médiocrité, à la répression de la société », on pourrait ajouter que l’art permet également d’échapper à l’ennui. Mais qu’on ne s’y méprenne, il ne s’agit pas ici de revendiquer, ni même de contester, d’être le partisan d’une utopie délirante qui n’aboutirait qu’à une querelle de chapelles supplémentaire. Non, mais d’accomplir des actes de résistance minimum pour échapper à l’assujettissement, à la servitude volontaire, de réaliser simplement une utopie modeste, disons pragmatique, visant plus à une harmonisation sociale qu’à une confrontation de classe. Nos artistes opèrent donc avec ou sans le consentement de leur hiérarchie, ouvertement ou clandestinement, sans pour autant perturber le bon fonctionnement de l’entreprise qui les nourrit. L’art pour eux est aussi nécessaire que le boire et le manger, le pisser et le déféquer.

Trois (im)postures singulières, au comportement économiquement incorrect mais culturellement nécessaire, de gentils et doux insubordonnés, des hédonistes en quelque sorte.

Laisser un commentaire

*